POINT DE VUE 7 : UN CHANGEMENT DES POLITIQUES CULTURELLES EN 2012?


Depuis quelque temps, notamment depuis le printemps dernier o๠apparaissaient les décisions budgétaires des instances régionales, la plupart dirigées par le Parti Socialiste, on a pu noter “les faiblesses†de ces dirigeants sans connaître la gravité de ces renoncements.


Les difficultés des collectivités locales et territoriales sont réelles, liées d’une part à la fragilité de leur assiette de financement, d’autre part aux manipulations du gouvernement :
on décentralise les coà »ts,
on ne déconcentre pas les crédits correspondants,
ou on prend des retards considérables dans les paiements, etc...
Outre la perspective de nouveaux projets de loi aggravant cette recentralisation de fait.
Le problème est que le fait de sacrifier la Culture plus que d’autres postes est fréquent. On ne citera pas d’exemples, mais on en a quelques-uns. Ceux qui contiennent ainsi ces financements ne réalisent pas la fragilité des instances culturelles à tous les niveaux, la faiblesse des marges de manœuvre d’une activité essentiellement consommatrice d’emplois.
J’ajoute qu’on pourrait faire une analyse sans doute pleine d’enseignements, sur l’évolution des sommes que consacrent les institutions pour assurer les coà »ts salariaux de leurs fonctionnements dans ce seul domaine.
De ce point de vue, tout se passe comme ci le financement de la Culture indépendante, c’est-à -dire comme “société civile†, s’amenuisant, la capacité créatrice et fondatrice de cette Société Civile Culturelle devait peu à peu s’estomper pour laisser la place à une bureaucratisation systématisée du développement culturel.
Comme on voit ainsi, pour un avenir qui pourrait devenir rose et continuer, sans aucune honte, à rougir,  il ne s’agît pas d’augmenter des crédits pour compenser des pertes accumulées, mais bien d’une véritable refondation.
Comme dirait Martine Aubry à propos de l’Ecole : “il ne s’agit pas de financer le remplacement des postes supprimés, même s’il faut augmenter les postes, mais c’est d’une véritable refondation à laquelle je veux associer les professionnels, les organisations syndicales et les parents†.
A-t-elle pensé cela avant Avignon cet été ? En sera-t-il de même pour le refondement des politiques culturelles ?
Car au sein d’ARTfactories/Autre(s)pARTs, nous sommes prêts à ce débat, nous qui depuis plus de dix ans n’avons cessé de poser et reposer les fondamentaux d’une Politique Culturelle respectueuse de son histoire, soucieuse de l’avenir et du développement de nos libertés.
Et nous ne sommes pas les seuls...

Phillipe Foulquié
Délégué général adjoint d’ARTfactories/Autre(s)pARTs

Mis à jour le jeudi 5 janvier 2012