MIX'ART MYRYS - TOULOUSE (31)
Nom : MIX’ART MYRYS
Organisation juridique : l’association a été crée en 1997. Derniers changements de statuts : 28 novembre 2005
Commune et/ou groupement de communes : La Communauté d’Agglomération du Grand Toulouse est présidée par la ville de Toulouse.
Membres : voir carte des membres de la Communauté d’Agglomération.
Région : MIDI PYRENEES
Département : Haute-Garonne
Adresse : 12 rue Ferdinand Lassalle- 31200 Toulouse
Site web : mixart-myrys.org
PRATIQUES ARTISTIQUES ET CULTURELLES
Genèse du projet : En 1995, des artistes commencent à investir les usines Myrys à Toulouse, laissées à l’abandon. Le site fait 5000 m2 au sol, comprenant de grands hangars, des maisons et de l’espace extérieur. Le lieu met en confrontation, en connivence des sans-papiers, des personnes en rupture sociale, des artistes précaires et non, en mal d’espace de travail et/ou à la recherche d’autres champs d’investigation.
Très vite, sous l’égide du système D, des solidarités du quotidien, cet ensemble éclectique d’individus fait de la friche Myrys une marmite bouillonnante, expérimentale tant au niveau humain qu’artistique. En 1997, le collectif, « espace Myrys  », se monte en association devant la menace d’expulsion et devient l’association Mix’Art Myrys. Au printemps 1998 l’expulsion des trois quarts du site est ordonnée, puis cet espace est détruit.
L’espace restant est à son tour menacé, le propriétaire ayant décidé de vendre. Mix’Art Myrys sollicite les pouvoirs publics pour une solution de relogement correcte. Les réponses apportées sont alors jugées inacceptables (sites trop petits et éloignés du centre ville).
Il s’ensuit une série de squats et d’expulsions négociées (l’ENSAT en avril 1999, le château d’eau en 2000, l’ancienne préfecture en 2001). Durant ces quatre ans et demi d’occupation de l’Ancienne Préfecture (ou Ancien Grand Hôtel), Mix’Art poursuit les négociations avec l’ensemble de ses partenaires. Ce qui aboutit à la signature d’une convention entre l’association et la Communauté d’Agglomération du Grand Toulouse (CGAT), les Conseils Général et Régional et l’Etat, afin que le collectif s’installe légalement sur un site mis à disposition par la CGAT le 13 Juin 2005.
Artistes présents sur le lieu : environ 300 adhérents
Disciplines présentes : théâtre, arts plastiques, musique, cirque, vidéo, photo, danse, arts de la rue.
Action culturelle :
Partenariats avec d’autres structures artistiques (structures conventionnées ou non) : L’association Mix’Art Myrys a créé des liens avec d’autres friches comme l’Usine ou la Grainerie ; elle est membre fondateur du Couac et associée aux réseaux Fédercie, Tackticollectif, au Collectif des arts du cirque de l’agglomération toulousaine. Ces partenariats donnent lieu à des résidences artistiques réciproques et à des échanges événementiels et d’expérience.
Partenariats avec les associations du quartier : Du fait de leur proximité, les voisins sont particulièrement concernés par les activités de l’association. Le rapport de bon voisinage s’appuie sur la relation directe et la recherche de partenariats valorisant les contacts.
Dans ses anciens locaux, l’association a entretenu des liens fructueux avec les associations de quartier. Faute d’une telle structure associative dans le quartier St Etienne (Ancienne Préfecture), les échanges avec les riverains s’y sont fait par le biais des expositions, très fréquentées et des journées portes ouvertes.
Accueil d’artistes en résidence et critères de mise à disposition d’espaces de création : le choix des projets accédant aux espaces de création est fonction de plusieurs paramètres : mixité des disciplines, des niveaux de compétences et volonté d’appréhender le principe d’autogestion. Le porteur de projet signe avec l’association une convention d’occupation fixant la nature du projet à venir et des travaux antérieurs, le temps de réalisation, la ou les perspectives de diffusion intra/extra muros, la notion de collectif et le principe d’autogestion.
Pour autant, Mix’Art Myrys appréhende tant des projets définis dans le temps avec une finalité de diffusion, que des états de recherches qui donnent lieu à des étapes de travail. Ces critères de sélection questionnent l’obligation de résultats et intègrent le droit à l’erreur dans les résidences.
Lieu de ressources : Mix Art est membre du COUAC. Le Collectif Urgence d’Acteurs Culturels, est une association de type collégiale qui réunit une soixantaine d’acteurs culturels de l’Agglomération toulousaine. L’association a été fondée sur le constat qu’il n’y avait pas, dans l’agglomération toulousaine, de lieu de réflexion et de coordination, ni d’outil de proposition en matière de développement de la politique culturelle dans les champs non couverts et pris en charge par l’institution. Les structures professionnelles membres du Couac ont trouvé là un lieu nécessaire d’échanges avec les partenaires professionnels sur la ville, facteur d’un équilibre sain entre des acteurs agissant dans des domaines très sectorisés. cf. www.couac.org
CONTEXTE TERRITORIAL
Contexte démographique : La population de l’aire urbaine de Toulouse a continué de s’accroître à un rythme exceptionnellement rapide entre 1990 et 1999. L’aire urbaine compte désormais 917 300 habitants et se situe ainsi au cinquième rang des aires urbaines françaises derrière Paris, Lyon, Marseille - Aix-en-Provence et Lille. Durant la dernière décennie, la ville de Toulouse s’est développée. Elle atteint 390 350 habitants pour 358 688 en 1990. La plus grande part de cette augmentation de population (71 %) est liée à un fort excédent naturel, mais, fait nouveau par rapport à la décennie précédente, la ville est à nouveau attractive puisqu’elle gagne plus d’habitants qu’elle n’en perd dans ses échanges migratoires (9 400 habitants).
Malgré la reprise démographique de la ville de Toulouse, ce sont surtout la banlieue et la couronne périurbaine qui accueillent l’essentiel des nouveaux habitants. Même si sa progression est moins vive que par le passé, la banlieue, en raison de son attractivité, capte encore la moitié de la croissance démographique de l’aire urbaine.
Contexte géographique : Toulouse est la ville-centre de l’aire urbaine de Toulouse.
Rapport avec la ville-centre : l’association Mix’Art Myrys occupait par la squat les locaux de l’ancienne préfecture en plein cœur de Toulouse ; elle est à présent « relocalisée  » toujours sur Toulouse.
Situation du logement : La pression foncière a fait grimper le tarif des terrains à un niveau élevé ce qui a incité le propriétaire des usines Myrys à vendre les terrains, et a contraint l’association à se relocaliser.
Contexte artistique : Pénurie de lieux de création pluridisciplinaires à Toulouse particulièrement en centre ville.
MODE D’OCCUPATION DU LIEU
Squat : En 1995, les usines Myrys à Toulouse, laissées à l’abandon sont squattées par des sans-papiers, des SDF. Le site fait 5000 m2 au sol, comprenant de grands hangars, des maisons et de l’espace extérieur. En avril 1999 Myrys investit l’ENSAT, ancienne école d’agronomie où s’installent une trentaine d’ateliers individuels ou collectifs, toujours pluridisciplinaires.
Trois jours de portes ouvertes, réunions, concerts, rassemblent près de cinq mille personnes.
L’expulsion est ordonnée mais une concertation avec les pouvoirs publics est promise. Le 11 avril 2000 Mix’Art investit le château d’eau face au Théâtre Garonne. Des négociations plus précises se déclenchent avec les pouvoirs publics. La Mairie obtient cependant un ordre d’expulsion du Tribunal. Pour la dernière fois, l’association se réfugie dans ce qui reste des anciennes usines Myrys.
Elles sont vendues en janvier 2001. Mix’Art quitte donc les locaux et occupe l’ancienne préfecture dans la Rue de Metz, ce qui représente 8000m2 sur 5 étages et sous-sol. Le rectorat, qui s’est vu attribuer le bâtiment, porte plainte et obtient un ordre d’expulsion.
Initiative publique : Un projet de convention entre les pouvoirs publics et l’association vient d’aboutir (juillet 2005). D’après ce document, une convention temporaire d’occupation du 12 rue Ferdinand Lassalle est signée entre le Communauté d’Agglomération du Grand Toulouse et l’association Mix’Art.
ACCOMPAGNEMENT DES POUVOIRS PUBLICS
Pouvoirs publics intervenants : la Préfecture, la DRAC Midi-Pyrénées, la CAGT, le Conseil Régional Midi-Pyrénées, le Conseil Général de la Haute Garonne.
Compétence de l’agglomération en matière culturelle : La Communauté d’agglomération, présidée par la mairie de Toulouse, n’a pas de compétence culturelle mais est compétente en matière de politique de la ville et en matière de construction, aménagement, entretien et gestion des équipements culturels et sportifs communautaires.
Contrat d’agglomération : la CAGT a pris l’engagement de soutenir la structure, en l’inscrivant dans le volet culturel du Contrat d’Agglomération du Grand Toulouse, signé le 3 novembre 2003.
Convention : une convention entre la Communauté d’Agglomération du Grand Toulouse, le Département de la Haute-Garonne, la Région Midi-Pyrénées, l’Etat et l’Association Mix’Art Myrys. Une relocalisation du projet de Mix Art est en cours.
FONCTIONNEMENT DU LIEU
Organisation : Sur les premiers mois de l’occupation de l’Ancienne Préfecture, des centaines d’artistes de toutes disciplines viennent demander des ateliers, progressivement le bâtiment se remplit entièrement, l’association a du mal à gérer le passage de 40 artistes permanents à plus de 400 artistes. Progressivement le nombre d’adhérents se stabilise autour de 300.
Mix’Art Myrys fonctionne avec un système de référents ; dans chaque discipline artistique, un ou plusieurs référents coordonnent les adhésions et les suivis des artistes. De même la gestion de chaque étage du lieu ou autre espace identifié est coordonnée par un référent par espace. Il existe aussi des référents ad hoc en charge des partenariats. Le bureau élargi de l’association est constitué du bureau élu, des salariés et des référents ; il se réunit une fois par semaine.
Principes de gestion du lieu : L’empirisme de l’aventure à ses débuts amène à poser l’autogestion comme principe de fonctionnement. L’autogestion s’est développée sur la notion de participation libre et nécessaire, responsabilisant chaque acteur quant à la gestion de son temps mis à disposition et de son choix de champ d’intervention.
Au fil du temps l’autogestion s’est affirmée comme une mutualisation des moyens humains, artistiques, techniques et économiques, une plate-forme d’échange de savoirs et de savoirs-faire.
Tout membre actif étant acteur, l’autogestion assure une réciprocité « de l’individu au collectif, du collectif à l’individu  ». Souplesse de fonctionnement nécessaire au processus de création, tant en terme d’horaires d’utilisation des locaux, que d’exploitation de l’architecture du bâti, que de l’attribution d’une fonction aux différents espaces.