CFA RVI - COLLECTIF FRICHE AUTOGÉRÉE RVI - LYON (69)
Nom : CFA RVI (Collectif Friche Autogérée RVI)
Statut juridique : association loi 1901
Commune et/ou groupement de communes : Communauté Urbaine du Grand Lyon
Membres : voir carte
Région : RHONE ALPES
Département : Rhône
Adresse : Friche RVI, 82-84 avenue Lacassagne, 69003 LYON.
Renault Trucks, en juillet 2002, cesse ses activités et plusieurs collectifs squattent progressivement les 70 000 m2 de l’usine. Un an plus tard, en juillet 2003, les cinq collectifs majeurs se regroupent dans le CFA RVI (Collectif Friche Autogérée RVI) dont les artistes occupent aujourd’hui 35 000 m2.
Action culturelle :
partenariats avec d’autres structures artistiques,
partenariats avec les associations du quartier,
accueil d’artistes en résidence,
organisation de stages et d’ateliers.
PRATIQUES ARTISTIQUES ET CULTURELLES
Genèse du projet : Quelques mois après la cessation d’activité définitive de Renault Trucks sur le site, plusieurs collectifs ont occupé progressivement par le squat les 70 000 m2 de l’usine. En juillet 2003, un an plus tard, les cinq collectifs majeurs se regroupent dans un collectif plus vaste, le CFA RVI (Collectif Friche Autogérée RVI). De juillet à octobre 2003, la moitié sud de l’usine est démolie pour construire un centre d’enseignement technique. Il reste donc 35 000 m2 occupés par les artistes.
Artistes présents sur le lieu : 5 collectifs : Karybd, No Mad Production, Réservoir, Reso, Vaca Loca
Disciplines présentes : Arts numériques, arts de la rue, danse, théâtre, arts plastiques, musiques actuelles et traditionnelles, création de décors.
Action culturelle :
Partenariats avec d’autres structures artistiques (structures conventionnées ou non) : Chacun des collectifs qui composent la friche RVI a tissé des partenariats avec d’autres structures artistiques qui passent par la friche RVI. Du fait de la diversité des disciplines présentes au sein de la friche, elle est très en lien avec le milieu culturel local.
Partenariats avec les associations du quartier : Une association de quartier, la Friche Idée, s’est installée sur le site et travaille notamment à transformer une partie du parking en jardin citoyen. Des repas de quartiers et des animations sont également organisés par cette association sur le site de la Friche.
Accueil d’artistes en résidence : de temps en temps.
Critères de mise à disposition d’espaces de création : ils dépendent non pas de critères esthétiques mais plutôt de conditions techniques.
Stages, ateliers : organisation de stages et d’ateliers de façon très ponctuelle en fonction des collectifs.
CONTEXTE TERRITORIAL
Contexte démographique : Deuxième région française par sa superficie et sa population, Rhône-Alpes avec 5,65 millions d’habitants en 1999 (deux fois moins que l’àŽle-de-France), représente 1/10e de la population française, devançant de plus d’un million d’habitants Provence-Alpes-Côte d’Azur. Sa densité (128,9 hab./km2) est légèrement supérieure à la moyenne nationale. Depuis 1990, sa population s’accroît de 0,6 % par an (moyenne nationale : 0,4 %), ce qui place Rhône-Alpes parmi les régions françaises les plus dynamiques. Très urbanisé, le Rhône est le département le plus dense de l’hexagone, comparable à ceux de l’àŽle-de-France (494 habitants au km2) et le plus peuplé de Rhône-Alpes (1,6 million d’habitants). Les trois quarts des Rhônalpins sont regroupés sur 10 % de l’espace régional, autour des trois grandes agglomérations : L’agglomération lyonnaise qui regroupe le quart de la population (1,5 million d’habitants), est relayée par deux grandes villes, Grenoble et Saint-Étienne, dont les agglomérations dépassent 300 000 habitants. de Lyon. Un Rhônaplin sur deux vit dans une grande agglomération (+ de 50 000 habitants).
Rapport avec la ville-centre : La friche RVI est située dans le 3ème arrondissement, au cœur de la ville centre.
Contexte artistique : Les artistes qui n’en ont pas les moyens n’ont pas accès aux espaces de création, ni aux ateliers. De plus il y a une forte pression foncière pour trouver des espaces de création pour la danse. Quant à la Communauté Urbaine, elle possède des espaces vacants de la ville de Lyon mais elle n’a pas la compétence culturelle pour s’engager sur ces projets.
MODE D’ OCCUPATION DU LIEU
En juillet 2004, une double convention d’occupation est signée entre le CFA RVI, la Ville de Lyon et la Communauté Urbaine de Lyon. Cette dernière, propriétaire des lieux, n’a pas pris de prérogatives culturelles et ne peut donc traiter avec le CFA RVI. La Ville de Lyon a donc passé une convention avec la communauté d’agglomération, en même temps qu’avec le CFA RVI. Cette convention est un bail d’occupation temporaire des lieux à titre gratuit, renouvelable tacitement chaque année pour une durée maximale de dix ans.
ACCOMPAGNEMENT DES POUVOIRS PUBLICS
Partenaires financiers : en cours
Compétence de l’agglomération en matière culturelle : Le Grand Lyon n’a pas pris de compétences culturelles.
FONCTIONNEMENT DU LIEU
Organisation : Le CFA RVI a un rôle purement technique, il régit les questions d’apport des fluides (eau, électricité), de sanitaires, de sécurité, de maçonnerie... ainsi que les relations avec les institutions et une partie des résidences. Les cinq collectifs (Karybd, No Mad Production, Réservoir, Reso et La Vaca Loca) gardent une grande indépendance, seules les questions techniques étant abordées dans le cadre du CFA.
Principes de gestion du lieu : Le CFA RVI fonctionne sur un système collégial à deux niveaux : les adhérents et les membres du Conseil d’administration. Le CA gère les missions qui sont définies au cours des Assemblées Générales. Onze personnes se relayent pour mener à bien ces missions : six membres du CA sont élus annuellement par l’ensemble des adhérents, les cinq autres membres du CA sont les représentants des cinq collectifs majeurs. Ces représentants peuvent tourner au cours de l’année, leur nomination se fait à la discrétion de leur collectif respectif.
SECURITE
Réhabilitation ou défrichage des lieux par les porteurs de projet : Bien que les travaux de mise aux normes avancent, une certaine précarité demeure sur le site. Un autre problème réside dans la complexification des tâches à effectuer pour assurer la bonne gestion de la Friche et des travaux afférents. Le CFA ne compte aucun salarié, et les membres du Conseil d’Administration ne sont pas indemnisés non plus. La question du temps personnel et le manque de formation adaptée reviennent également régulièrement à l’ordre du jour. L’apprentissage « sur le tas  » provoque par contre une grande diversification des compétences et accroît le potentiel d’action des frichards.
Conformité aux normes de sécurité en vigueur et accueil du public : la Ville de Lyon apporte une subvention de 130 000 euros au CFA RVI pour régler les questions de mise aux normes des fluides, d’étude des charpentes et de construction d’un mur de 170 mètres de long pour séparer la Friche du centre de formation continu. De plus en plus sollicitée pour des résidences, des manifestations et des présentations de nouvelles créations, la Friche RVI teste ses possibilités en matière d’accueil du public. Des manifestations prennent place sur le parking de 10 000 m², comme par exemple des Jam de Graff ou des concerts pour la Fête de la Musique par exemple. L’ouverture au public de salles à l’intérieur des bâtiments est également à l’ordre du jour avec l’AADN, un festival annuel d’art numérique. La possibilité d’ouverture au public permettrait également d’envisager un début d’économie nécessaire au fonctionnement du lieu.