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le 31/07/2003

Avignon, le 9 juillet 2003

communiqué




Face à l’extrême gravité de la situation et conscients que les actions symboliques auprès du public menées depuis plusieurs semaines dans toute la France, ne suffiront pas à faire fléchir le gouvernement, nous avons décidé, d’une annulation de nos spectacles ce 9 juillet, jour d’ouverture du festival off. Cette annulation est reconductible.

C’est une décision qui nous déchire tous, tant l’investissement humain et financier, pour participer au festival est considérable.

Mais la question qui se pose aujourd’hui est : préférons nous mourir à petit feu et tenter de survivre à tout prix dans une société où la culture ne serait plus qu’une marchandise parmi d’autres, soumise aux lois du marché ?

Oui, la grève est nécessaire, elle doit aboutir à une réflexion en profondeur sur la politique culturelle de notre pays.

Si nous voulons dire « NON », il nous faut le clamer bien haut aujourd’hui, dans ce festival qui est dit-on, la vitrine européenne du spectacle vivant. Demain, il sera trop tard. Nous serons tous repartis dans nos villes, nos soucis quotidiens, isolés par nos combats de tous les jours, si nous vivons encore.

Nous invitons donc toutes les compagnies, les lieux de spectacle, les diffuseurs, le public et les habitants d’Avignon à nous rejoindre et à s’engager dans une action collective, déterminée et solidaire, afin que le gouvernement prenne ses responsabilités et abroge ce protocole d’accord inacceptable.

Les compagnies du Festival OFF en grève.



  • été 2003 (revue de presse)

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