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le 24/05/2006 par Couac

Rencontre internationale des 14, 15 et 16 février 2002

Friche de la Belle de Mai (Marseille)


En février 2002 - suite au rapport de Fabrice Lextrait remis au secrétaire d’Etat à la décentralisation et à l’action culturelle - se tenait à la Friche la Belle de Mai une rencontre internationale réunissant un peu plus de 80 intervenants et plus de 1500 participants venus des 4 coins de la planète (Brésil, Danemark, Honk-Kong, Colombie, Belgique, Espagne, Benin, Egypte, Afrique du sud, Roumanie, Rwanda, Etats-Unis, Cameroun, Congo, Brésil, GB, Thaïlande, Slovénie, Burkina, Chine...).

Pendant 3 jours, des personnalités intellectuelles, politiques, institutionnelles, des artistes et des opérateurs culturels se sont réunis pour débattre du développement de ces nouveaux territoires de l’art. Friches, laboratoires, fabriques, lieux éphémères, espaces intermédiaires, s’ils échappent à toute tentative de modélisation, ils partagent l’urgente nécessité de repenser notre rapport à l’art, de replacer les artistes au cœur des villes, dans le quotidien des habitants. Ces lieux contribuent aux politiques publiques de cohésion sociale et de renouvellement urbain.

Ces propos ont été recueillis par Fabrice Lextrait et Frédéric Kahn et ont fait l’objet d’une publication "Nouveaux Territoires de l’Art" éd. Sujet-Objet en vente au Couac. Le site web de ces rencontres recense encore un vaste ensemble de contributions diverses.






"Je crois que la volonté des artistes de rester en ville montre qu’ils ont compris que le grand échec du vingtième siècle c’est la ville, pour ne pas dire la commune. C’est dans la ville que se juge la civilité. Ce n’est pas un hasard si au vingtième siècle tant de villes ont été détruites. Quelque part la ville était l’ennemi, l’ennemi de la mondialisation qui était déjà en gestation à travers les grands empires, coloniaux ou totalitaires, au sens historique du terme (...) La concentration urbaine métropolitaine ou mégapolitaine est une préfiguration déjà ancienne, mais c’est une préfiguration de l’état terminal de l’espèce humaine. La volonté des artistes de revenir au centre est une manière de refuser d’être exilés, exilés de cette histoire qui se joue dans la concentration (...)
J’espère que ces lieux seront des lieux réfractaires à la marchandisation et à la grande liquidation. Les Friches sont le contraire de la privatisation. Ce sont des espaces critiques, des espaces en sursis, ce sont des espaces qui -je l’espère- seront rebelles à la grande politique culturelle qui s’annonce, celle des médias et des grands trusts (...)
Dans le village ancien, il y avait un champ communal et je retrouve le mot commun. Ce n’était pas l’agora ni le forum, mais c’était l’équivalent. Lorsqu’il y avait des foires, des fêtes, on les faisait dans le champ communal. Il serait souhaitable que ces lieux deviennent des champs communaux, c’est-à-dire des lieux d’échange d’expérience, pas simplement dans le domaine de l’art et de la culture mais dans d’autres domaines.
Je souhaiterais que ces friches soient des champs communaux de la question de la mondialisation. On est au cœur de cette question qui est, pour l’instant, sans réponse".

Paul Virilio,
philosophe, urbaniste et sociologue.
Extrait de « Nouveaux Territoires de l’Art », Actes du colloque international sur les nouveaux territoires de l’art.

Ce qui est nouveau, c’est que les missions de ces lieux sont définies par leurs promoteurs sans faire référence à des missions-ENGINE et à des contrats-ENGINE, comme c’est le cas des réseaux institutionnels traditionnels, libre aux Pouvoirs Publics de soutenir ou non ces initiatives. Ces initiatives incitent les responsables de politiques culturelles à imaginer un soutien à des lieux, initiatives, projets, auxquels ils n’avaient pas pensé et dans le but principal d’offrir aux citoyens la possibilité d’assouvir leur curiosité culturelle, fût-elle en marge de la culture officielle. Elles offrent une opportunité de renouer avec les politiques culturelles de "contamination par contiguïté", à côté, et non à la place des politiques culturelles fondées sur le modèle du choc électif.

Dominique Sagot-Duvauroux
GEAPE, Université d’Angers, MATISSE, Université de Paris 1



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