« Il est établi une action communautaire intitulée « Capitale européenne de la culture », qui vise à mettre en valeur la richesse, la diversité et les traits caractéristiques communs des cultures européennes et à contribuer à améliorer la connaissance que les citoyens européens ont les uns des autres. » (Décision 1419/1999 de la Communauté Européenne).
I -CONCEPT ET DESIGNATION
Les Capitales Européennes de la Culture ont été créées par les Ministres de la Culture de la Communauté Européenne. Athènes devient la première ville désignée en 1985.
La manifestation a été conçue pour « contribuer au rapprochement des peuples européens ».
Etre désignée Capitale Européenne de la Culture représente l’opportunité d’affirmer son positionnement au sein de l’échiquier culturel européen et de bénéficier de retombées importantes en matière touristique, économique et médiatique.
Dès leur lancement, les capitales européennes de la culture ont remporté un vif succès auprès du public et des médias. Glasgow s’est transformée depuis 1990 en laboratoire culturel ; Anvers a accru son rayonnement sur tout le nord de l’Europe. Ces événements montrent la capacité de chacun à bâtir des partenariats et générer des dynamiques avec les institutions politiques, les acteurs culturels, économiques et sociaux.
Deux éléments sont inhérents à toutes les capitales européennes de la culture : le programme artistique allie des contenus artistiques internationaux et la richesse née de la diversité locale. Chaque ville désignée s’efforce de rendre cet événement accessible aux publics européens et locaux.
Même si chaque ville a bâti une programmation en fonction de son contexte culturel, politique, économique et social, trois tendances apparaissent. Glasgow 90 ou Porto 2001 ont choisi d’axer leur programme sur la construction de nouvelles infrastructures. D’autres comme Florence 86 ou Dublin 91 ont privilégié une programmation sous la forme d’un festival. Enfin, certaines comme Anvers 93 ou Helsinki 2000 ont envisagé le programme sous l’angle de thématiques artistiques. Cette troisième approche se développe au fil des ans, car cette démarche permet une meilleure lisibilité du programme auprès du public qui a parfois la possibilité de choisir entre plus de 800 événements dans une année. Lille a innové en étant la première ville à s’étendre sur un territoire eurorégional et en mettant en jeu toute une population.
Après Lille, il faudra attendre 2013 pour qu’une ville française soit désignée Capitale Européenne de la Culture. A partir de 2009, deux capitales européennes de la culture seront désignées : pour 2013, en France et en Slovaquie.
Les Villes européennes de la Culture ont été choisies jusqu’en 2004 sur une base intergouvernementale ; les États membres sélectionnaient, à l’unanimité, les villes susceptibles d’accueillir la manifestation et la Commission européenne accordait chaque année une subvention à la Ville sélectionnée.
Pour 2013, la Capitale européenne de la culture sera désignée [1] par le Conseil des ministres de la culture de l’Union européenne sur recommandation du jury composé de sept hautes personnalités indépendantes, toutes expertes du secteur culturel. Un comité de suivi, composé du jury et d’un observateur de l’Etat membre, évaluera et accompagnera la préparation de la programmation des villes française et slovaque désignées. Par ailleurs, la Commission à adopter une décision visant à améliorer le processus de désignation des Capitales Européennes de la Culture. Cette proposition débattue au Parlement européen et au Conseil (JO octobre 2006) encourage les Etats Membres à organiser une compétition entre les villes intéressées par le titre, renforce le rôle du jury, introduit une phase de suivi de façon à soutenir les Capitales une fois désignées dans leurs préparatifs, et précise les critères de sélection en mettant davantage l’accent sur la dimension européenne.
II -CAHIER DES CHARGES
Le programme d’activités des Capitales Européennes de la Culture devrait prévoir des événements/actions qui mettent en lumière la dimension européenne et présentent une valeur ajoutée européenne. L’accent devrait être mis sur les aspects suivants :
Une dimension européenne, qui devrait renforcer une coopération multilatérale entre les opérateurs culturels à tous les niveaux, souligner la richesse de la diversité culturelle et mettre en évidence les aspects communs des cultures européennes ;
Une dimension citoyenne, qui devrait susciter l’intérêt des citoyens habitant dans la ville et dans d’autres pays, et faire partie intégrante du développement culturel à long terme de la ville.
Le dossier de la candidature comporte un projet culturel de dimension européenne et principalement fondé sur la coopération culturelle, conformément aux objectifs et actions prévus à l’article 151 du traité.
Le dossier précise dans quelle mesure la ville européenne candidate entend :
Mettre en avant les courants culturels communs aux Européens qu’elle a inspiré ou auxquels elle a apporté une contribution significative,
Promouvoir des manifestations associant des acteurs culturels d’autres villes des États membres et conduisant à l’établissement de coopérations culturelles durables, et favoriser leur circulation dans l’Union européenne,
Soutenir et développer la création, élément essentiel de toute politique culturelle,
Assurer la mobilisation et la participation au projet de larges couches de la population et, partant, garantir l’impact social de l’action et son prolongement au-delà de l’année des manifestations,
Promouvoir l’accueil des citoyens de l’Union et favoriser la diffusion la plus large des manifestations prévues en recourant à tous les moyens multimédias,
Promouvoir le dialogue entre les cultures d’Europe et les autres cultures du monde et, dans cet esprit, valoriser l’ouverture à autrui et la compréhension de l’autre, qui constituent des valeurs culturelles fondamentales,
Valoriser le patrimoine historique et l’architecture urbaine ainsi que la qualité de la vie dans la cité.
Dans la préparation de son programme, la ville désignée devrait, outre les éléments précités, tenir compte, dans toute la mesure du possible, de la liste présentant des critères de programmation et d’évaluation suivants :
La valorisation des courants artistiques communs dans la formation desquels la ville a joué un rôle particulier,
La réalisation de manifestations et créations artistiques (musique, danse, théâtre, arts visuels, cinéma, etc. . .) et l’amélioration de la promotion et de la gestion de la culture,
La mise en valeur auprès des citoyens de l’Union des personnalités et événements ayant marqué l’histoire et la culture de la ville,
L’organisation d’activités spécifiques destinées à encourager l’innovation artistique et à engendrer de nouvelles formes d’action culturelle et de dialogue,
La réalisation d’initiatives entreprises en matière d’accès et de sensibilisation au patrimoine mobilier et immobilier et aux créations artistiques propres à la ville,
La réalisation de projets culturels spécifiques favorisant l’accès des jeunes à la culture,
La réalisation de projets culturels spécifiques destinés à renforcer la cohésion sociale,
Le rayonnement des opérations programmées, notamment par les moyens multimédia et audiovisuel ainsi que par une approche multilingue,
La contribution au développement de l’activité économique, notamment de l’emploi et du tourisme,
La nécessité de développer un tourisme culturel de qualité et de caractère innovateur en prenant en considération l’importance qu’il y a, dans ce contexte, à assurer une gestion durable du patrimoine culturel et à concilier les aspirations des visiteurs et celles des populations locales,
L’organisation de projets destinés à encourager l’instauration de liens entre le patrimoine architectural et de nouvelles stratégies de développement urbain,
La réalisation en commun d’initiatives visant à promouvoir le dialogue entre les cultures d’Europe et les cultures d’autres parties du monde.
[1] La décision 1419/1999/CE, qui a été adoptée en 1999, a modifié la procédure de sélection des villes qui seront retenues à partir de l’année 2005, modifiée par la Décision no 649/2005/CE qui prévoit, compte tenu de l’importance symbolique et des répercussions de la manifestation "Capitale européenne de la culture", que les nouveaux Etats Membres puissent y participer, modifiée par la Décision no 1622/2006/CE
Guide à l’intention des villes candidates au titre de « Capitale européenne de la culture" (PDF – 215.1 ko)
Le concept de la manifestation Capitale européeenne de la culture / La « dimension européenne » de la manifestation / Critères relatifs à « la ville et les citoyens »
Communiqué du 21 mai 2007 ("Ouverture du concours pour la désignation en France de la capitale européenne de la culture 2013"), liens, textes officiels, contacts...
http://www.culture.go (...)
Toulouse 2013
Un site internet dédié à l’événement.
http://www.toulouse20 (...)