
Il est en effet, non seulement nécessaire, mais aussi urgent de revisiter les fondements de l’action publique en matière culturelle. Ceci pour tenter d’appréhender et d’accompagner la période de profonde mutation que nous vivons, cette « crise de sens  » qui va bien au-delà des seules problématiques artistiques et culturelles. Conscients de notre responsabilité d’acteurs culturels, mais aussi de citoyens dans ce « grand chantier  » à entreprendre, nous souhaitons partager avec nos élus le besoin et l’intérêt de se saisir de ces questions complexes...
Dans un contexte d’accélération du phénomène de métropolisation connecté au mouvement global de mondialisation, la France discute actuellement le cadre législatif de l’Acte III de sa décentralisation. Or, de nombreux lieux d’expérimentation artistique et culturelle, qu’ils soient ou pas membres de notre association, qu’ils figurent ou non dans IN VIVO, sont dans leur grande majorité nés au cours des précédentes étapes de cette réorganisation de l’action publique. Ils sont les "enfants de la décentralisation". C’est pourquoi nous souhaitons insister auprès des pouvoirs publics sur la nécessaire intégration des enjeux culturels dans toutes les politiques publiques et particulièrement celles d’aménagement du territoire. Afin de dépasser les seules visions économiques qui structurent aujourd’hui majoritairement les relations et les mobilités au sein de nos territoires, il s’agit ici de participer à la fabrication des nouveaux espaces de la vie sociale avec les citoyens et depuis leurs expériences sensibles, vécues, mais aussi à partir de leurs envies et de leurs projets. Dans ce processus, nos lieux d’expérimentation artistique et culturelle sont déjà à la croisée de nombreuses dynamiques (esthétiques, culturelles, sociales, politiques, économiques, écologiques, urbanistiques, etc...) et doivent pouvoir jouer un rôle d’intermédiaire et de catalyseur. Lire la suite
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