Ilots artistiques urbains > nouveaux territoires de l’art en Rhône-Alpes / Lyon décembre 2002



Pontempeyrat > Regards et Mouvements > sur le fil de l'expérience - Françoise Kayser
L'Hostellerie de l'Ance possède la longue histoire d'une bâtisse solidement ancrée en terre auvergnate. A mille mètres d'altitude, au bord de l'Ance, rivière qui serpente à la lisière de deux départements (Loire et Haute-Loire) et de deux régions (Rhône-Alpes et Auvergne), elle a été moulin, scierie, puis hôtel-restaurant... La voici fabrique d'un genre inédit : un " lieu sédentaire pour nomades ", comme aime à le définir l'inspirateur du projet, Alexandre del Pérugia, qui y imprime sa marque au tournant du troisième millénaire. A priori, Pontempeyrat, petit village du Forez, paraît à des années-lumière des lieux urbains. Comme dans bien des villages de la vieille France rurale, nos automobiles pressées ne perçoivent de sa traversée que la rugosité des pierres et la faible présence des hommes. Mais ici, il se passe souvent quelque chose à l'Hostellerie, qui agit comme un aimant sur beaucoup de " nomades " urbains : stagiaires professionnels ou amateurs, artistes reconnus ou débutants, circassiens, comédiens, musiciens, techniciens, en résidence ou de passage, amis... Quand surgissent les larges pans du toit de L'Hostellerie, à l'orée d'une clairière, on est déjà tombé sous son charme ambigu. Tout près, sur le flanc Est au-dessus du bief, s'étire le campement des caravanes et des roulottes. La bâtisse elle-màªme, solidement arrimée à sa terre et à la rivière à l'ouest, laisse présager un accueil chaleureux ; à commencer par la salle commune, assortie d'une cheminée monumentale et d'une cuisine qu'on pressent conviviale. Zohr règne sans partage sur les fourneaux, alliant avec grâce la soupe de légumes de chez nous au tajine marocain de chez elle. Aux beaux jours, deux chapiteaux ajoutent leur touche colorée au décor. Une deuxième salle de répétition vient d'àªtre aménagée dans les granges, ainsi que des " boxes " à chevaux à l'entrée de l'Hostellerie.


Rive-de-Gier > Defriche compagnie > un espace théâtral entre deux pôles urbains - Lyliane Dos Santos


Andrézieux-Bouthéon > La Fabrique > entre création et participation des publics - Lyliane Dos Santos


Saint-Alban-les-Eaux > Les Sources > aux "sources" d'une dynamique à  inventer - Françoise Kayser
A une dizaine de kilomètres de Roanne (Loire), Saint-Alban-les-Eaux est un authentique village de la côte du Forez qui a su conserver l'esprit des lieux en toute simplicité : juste quelques rues, une église, et, en contrebas, un beau parc et des sources. Les gens des environs viennent toujours volontiers puiser les eaux ferrugineuses et légèrement gazéifiées de Saint-Alban. Le village s'est développé autour de la station thermale, très célèbre jusqu'au début du XXe siècle. Pour avoir une idée de l'agitation qui pouvait régner, il s'en réfère, non sans fierté, à madame de Sévigné : la célèbre marquise relate en effet dans sa correspondance comment elle fuit les mondanités d'ici pour aller se reposer dans une station plus tranquille... Vichy ! Depuis le Grand Siècle, Saint-Alban-les-Eaux s'est gentiment assoupi sur ses lauriers d'antan. Le projet de l'association " Les Sources " va-t-il en réveiller les charmes ? Il paraît en tout cas en capacité d'insuffler une nouvelle dimension culturelle à l'ensemble de la région roannaise.


Boulieu-lès-Annonay > La Fabrik Albédo > Albédo à  la veille du grand soar - Françoise Kayser


Grenoble > Mandrak, arts et territoires - Lyliane Dos Santos


Grenoble > Une culture en friches - Lyliane Dos santos
Quel est le point commun à Grenoble entre le Cargo, le Brise-Glace et le site Bouchayer-Viallet aujourd'hui ? Ces trois sites sont actuellement de vastes chantiers o๠de nombreux acteurs culturels souhaitent voir émerger une culture commune, là o๠certains d'entre eux ressentent davantage l'isolement que la solidarité.


"àŽlot", vous avez dit "à®lots" - Lyliane Dos Santos et Françoise Kayser
" On luttait pour arràªter un peu l'absurde gâchis et on n'avait réussi qu'à rendre plus précipitée et aveugle la destruction de cette belle usine. On est revenu quelquefois rendre le néant un peu moins insolent... En déjeunant dans notre ancienne cuisine, on effleurait les murs invisibles. Les pieds sur des tas de cailloux qui avaient été des murs, on goà »tait un peu d'éphémère, la beauté bizarre du vide ". Flore (Collectif des 400 couverts) Paroles glanées après la destruction de l'usine Map, à Grenoble (Isère).

1 | 2